Quelques livres et films pour découvrir l’Asie Centrale

Par Youri Lakine, accompagnateur

L’Asie centrale vous intrigue mais vous vous y retrouvez mal dans cet écheveau de cultures, de pays et d’histoire? Voyages Lambert vous invite à les découvrir grâce à des livres et des films.

 

Quels sont les pays de l’Asie centrale?

Les contrées de l’Asie Centrale sont le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan. Leur nom leur vient des différentes tribus turcophones de la région ainsi que de la langue iranienne, dans laquelle le suffixe « -stan » signifie « le pays de ». Kazakhs, Kirghizes, Ouzbeks et Turkmènes sont en effet des groupes de tribus nomades en contact avec le monde iranien, mais aussi avec les zones culturelles indiennes et chinoises, depuis plus d’un millénaire. L’Asie centrale est ainsi une plaque-tournante entre les empires et les cultures, traversées par les soldats, les prêtres et les marchands depuis l’Antiquité.

Ce réseau touffu d’influence a créé dans la région des médersas ou des mosquées qui comptent parmi les perles de l’architecture orientale médiévale, ainsi que des cités marchandes aussi colorées qu’odorantes, dans des paysages sublimes et variés allant des hautes montagnes de l’Himalaya aux steppes désertiques. Voilà ce qui vous attend dans le circuit en Asie Centrale de Voyages Lambert.

 

Des romans et des récits de voyage sur l’Asie centrale

Le Devisement du monde, Marco Polo, Klincksieck, 2014.

Dans le récit de ses aventures de la Méditerranée à la Chine, Marco Polo fait entrer dans le champ du réel des territoires entiers.  Parti en 1270 de Venise pour porter un message du Pape au Grand Khan des Mongols, il acquiert au passage une expérience intime de régions jusqu’alors à peine connues des Européens. Au lieu des dragons et des araignées géantes, il découvre la splendeur des palais d’Orient et leur cérémonial raffiné, les chasses organisées sur la steppe infinie, l’organisation de l’administration d’un empire plus vaste que l’Europe. Le monde est sa scène, mais il n’en est pas l’acteur : il ne dit rien ou presque de ses conditions de voyage, de ses peurs, de ses émotions, des difficultés ou des succès qu’il a rencontrés. En revanche, il décrit ce qu’il a vu, ce qu’il l’a fasciné, a suscité en lui une répulsion ou émerveillement. Il se révèle ainsi l’un des premiers créateurs du récit de voyage moderne. Il nous invite à le suivre, dans des terres où se mêlent mythe et histoire, à travers les grandes cités caravanières d’Asie centrale et les paysages de montagnes et de déserts qui les entourent.

Longue marche – Bernand Ollivier, Phébus, 3 tomes (2000-2003).

Journaliste particulièrement connu pour ses récits de voyage, Bernard Ollivier s’est lancé à la fin des années 1990 dans une aventure toute particulière. D’Istanbul en Turquie à Xi’an en Chine, le long de 12 000 kilomètres de routes, de pistes, de steppes et de montagnes, il a traversé toute la route de la soie. Il en tire un récit où se rencontrent descriptions des lieux du passé et réflexions sur l’avenir, conseils pratiques pour voyageurs avertis et émotions suscitées par les fugaces moments partagés avec des amis de passage. Une série que devrait avoir lue tout passionné de voyage.

Carnets de steppes : À cheval à travers l’Asie centrale — Sylvain Tesson & Priscilla Telmon – Éditions Pocket, 2017.

Les premières traces de la domestication du cheval viennent d’Asie Centrale. Depuis 5500 ans, c’est un compagnon essentiel des habitants des steppes, tour à tour moyen de locomotion, instrument de guerre, réserve de lait et de crin mais aussi ami fidèle et symbole d’émancipation. C’est donc à bord de ces « vaisseaux de la steppe » que les deux auteurs, l’un conférencier et gagnant du prix Renaudot 2019, l’autre photographe, parcourt pendant 6 mois les plaines infinies de la région. Ils en tirent un récit fascinant des réalités en pleine transformation de pays comme le Kazakhstan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, mais aussi d’anciens tronçons de la route de la Soie.

Samarcande — Amin Maalouf — Le Livre de Poche, 1990.

Samarcande est une cité entre deux mondes, entre l’Iran et la Chine, entre la montagne et la steppe, entre les éleveurs nomades et les commerçants sédentaires. Aussi Amin Maalouf a-t-il choisi de la décrire en séparant son livre en deux : d’une part la Samarcande du XIe siècle, nid d’intrigues où évoluent Omar Khayyam, poète du vin et de l’amour, et Hassan Sabah, fondateur de la terrible secte des Assassins qui exécutent tous ceux qui ne partagent pas sa vision de monde; d’autre part la Samarcande du début du XXe siècle, coincée entre Russie expansionniste et Iran nationaliste, où un diplomate américain navigue en pleine révolution iranienne de 1905 tout en recherchant les manuscrits originaux des textes de Khayyam. Ainsi se révèle une bonne partie de l’histoire et de la culture de la région, dans l’ambiance envoûtante de la route de la soie et jamais très loin de la folie des hommes.

Tamerlan – Jean-Paul Roux – Fayard, 1991.

Dans un voyage en Asie centrale, vous entendrez parler de Tamerlan presque tous les jours! L’influence sur la région de ce souverain des XIIIe et XIVe siècles fut en effet déterminante. Il s’agit pourtant d’un personnage controversé, monstre sanguinaire érigeant par sadisme des pyramides de crânes de l’Inde à la Turquie pour les uns, héros protecteur des arts et mécène de la plupart des grands artistes de son temps pour les autres. Dans ce livre, Jean-Paul Roux, ancien directeur de recherche au CNRS, tente de replacer ce titan méconnu de l’histoire du monde dans le contexte qui était le sien. Une lecture essentielle pour comprendre la région.

 

 Quelques recommandations de films pour rêver à l’Asie centrale

Tulpan, de Sergeï Dvortsevoy avec Tolepbergen Baisakalov, Samal Yeslyamova et Ondas Besikbasov, 2008 (Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes 2008).

Une fois son service dans la marine accompli, Asa revient dans les steppes kazakhes vivre avec sa sœur et son beau-frère qui sont éleveurs de moutons. Il ne rêve que de cette vie simple : une famille, une yourte, un élevage. Il faut d’abord qu’il se marie et Tulpan est la seule épouse possible, dans ce bout de désert. Hélas, elle ne veut pas de lui; elle trouve ses oreilles trop décollées.

Le souffle, d’Alexander Kott avec Elena An, Karim Pakachakov et Narinman Bekbulatov-Areshev, 2015 (Primé dans plusieurs Festivals de films internationaux).

Un poème visuel sans paroles aux magnifiques paysages. Au cœur des steppes kazakhes, un homme et sa fille vivent paisiblement dans une ferme isolée. Alors que deux garçons, un Moscovite et un Kazakh, se disputent le cœur de la jeune fille, une menace sourde se fait sentir…

Nomades célestes, de Mirlan Abdykalykov avec Taalaikan Abazova, Tabyldy Aktanov, Jibek Baktybekova, Anar Nazarkulova et Myrza Subanbekov, 2016.

Une histoire paisible, au milieu du décor sublime d’une vallée encore sauvage. Le récit d’une famille perpétuant les traditions d’un mode de vie centenaire, tout en étant consciente de leur fragilité. Leur sérénité n’est qu’apparences, puisque de nombreux drames et tensions les affleurent. Un premier film de Mirlan Abdykalykov qui nous fait pénétrer dans un monde en voie de disparition.

сапарыңыз сәтті болсын !! (Kazakh)

sayohatingiz xayrli kechsin !! (Ouzbek)

бир жакшы сапарга бар !! (Kirghize)

gowy syýahat ediň !! (Turkmène)

Bon voyage !!

 

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