Je reviens depuis peu d’un fabuleux séjour au Nicaragua, petit coin de paradis méconnu et pourtant combien passionnant. Durant plus de deux semaines, j’ai arpenté le pays à la rencontre d’un peuple aussi accueillant et attachant, que déterminé et fier de sa culture métissée.
Voyage à la combinaison gagnante, mon circuit était un alliage harmonieux de moments de grâce en pleine nature et d’étonnantes visites culturelles. Au programme donc, des randonnées au coeur de réserves luxuriantes traversées par d’impressionnants lacs et canyons ou encore dominées par de majestueux volcans. Et que dire de ces sites archéologiques inédits, de ces petits bijoux coloniaux et bastions révolutionnaires, tous témoins de cette histoire marquée par un passé précolombien, un héritage hispanique et l’influence du mouvement sandiniste.
Subjuguée par cette terre d’eau et de feu, d’odeurs et de saveurs, le Nicaragua a conquis tous mes sens. Je me suis régalée autant de cette flore exotique et de ces volatiles aux couleurs punchées et aux chants marqués, que de ces délicieuses spécialités que sont les « tostones con queso », les « Rosquillas » et le fameux rhum « Flor de Cana », apéritif par excellence à l’heure des flamboyants couchers de soleil.
Par sa végétation, sa civilisation, sa tradition, le Nicaragua est une contrée impressionnante dont les panoramas diversifiés dévoilent de nombreuses ressources naturelles: fincas de caféiers, de cacaotiers et de tabac, rizières et plantations de canne à sucre et de plantain, produits locaux que j’ai eu aussi le plaisir d’observer, d’humer, de savourer.
Et quelle surprise en voyant, à la campagne comme en ville, les charrettes tirées par des buffles, les gauchos traversant les rues au galop et les troupeaux de vaches déambulant sereinement sur les routes qu’elles partagent habilement avec les bécanes, chacune chevauchée par une famille ou une bande d’amis.
Aussi, j’ai craqué pour les fresques murales, les mythiques sculptures de pierres, les pétroglyphes et l’artisanat local, notamment la poterie noire et la confection des hamacs et les peintures de style naïf, dont quelques échantillons de ces savoir-faire ancestraux ont comblé les rares recoins vides de ma valise…
Ambiance rythmée, je fredonne encore des airs du pays dont cette chanson patriotique « Nicaragua, Nicaraguita » composée par Carlos Mejia Godoy, chanteur célèbre tout comme le poète Ruben Dario dont l’œuvre magistrale reconnue mondialement et l’engagement l’ont consacré héros national aux côtés de Sandino; leurs portraits sont d’ailleurs disséminés aux quatre coins du pays.
Patrimoine humaniste, biodiversité primée, trésors historiques, j’ai été séduite par le Nicaragua et je suis emballée à l’idée d’y retourner en février prochain. Difficile de s’imaginer qu’à nos portes, avec en prime qu’une seule heure de décalage horaire, nous ayons accès à un incroyable concentré de nature et de culture, à une destination qui garantit authenticité et dépaysement.
En espérant partager avec vous cette expérience nicaraguayenne d’exception.
Nathalie Bastien, accompagnatrice